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Miloudi Moukharik: Nous ne voulons plus un dialogue social pour bavarder

ALM : Le dialogue social est au point mort depuis pratiquement des mois. Cela devrait-il rendre la rentrée sociale plus difficile ?

Miloudi Moukharik : Il est regrettable de constater que le dialogue social se trouve au point mort depuis un bon moment. De même, le champ social et syndical est marqué par des tensions en raison des revendications sociales légitimes qui restent toujours sans réponse de la part des responsables. Sur ce plan, nous constatons avec amertume que le gouvernement continue de jouer le rôle du spectateur face à de véritables scandales qui touchent de larges catégories de salariés marocains. L’exemple le plus frappant est celui d’un armateur qui a mis à la porte plus d’un millier de salariés sans indemnités.

 Concrètement, comment allez-vous vous y prendre face à cette situation ?

Il est tout à fait normal que l’UMT, qui reste fidèle à ses positions, continue sa lutte pour défendre les droits des salariés. Nous nous attendons d’ailleurs à une rentrée très dure surtout que la majorité des lois sociales sont soit gelées, soit bafouées au vu et au su du gouvernement. C’est pour cette raison que l’UMT va utiliser tous les moyens pour pousser l’Exécutif à reprendre le dialogue social. Mais nous ne voulons plus d’un dialogue pour bavarder. Nous voulons plutôt un dialogue avec un contenu, un ordre du jour et des objectifs clairs aboutissant à des résultats concrets à la place des rencontres que nous avons eues dans le passé avec le gouvernement et qui ressemblaient plus à des réunions formelles de bavardages.

Avez-vous déjà établi un calendrier pour cette rentrée sociale ?

Permettez-moi tout d’abord de lancer un appel pressant au nom de l’UMT à destination du gouvernement pour revenir à la table du dialogue social. Ensuite, nous avons prévu d’adresser un mémorandum au chef de gouvernement au début du mois de septembre sur la situation sociale actuelle et sur les revendications sociales en plus de notre point de vue sur des dossiers importants qui concernent les salariés et fonctionnaires marocains. Nous pensons à l’UMT qu’il suffit d’avoir une véritable volonté politique chez le gouvernement pour aboutir à un vrai dialogue social qui prend en compte les attentes des partenaires sociaux.

Mohamed Badrane Le : 2013-08-29 N° : 2997

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