Chers collègues,
Le bureau Syndical UMT-RAM a fait part à la Direction lors d’une visioconférence tenue le 24 mars 2020, de son inquiétude la plus vive face au manque de communication autour de la crise que traverse notre Compagnie.
Nous avons également exprimé notre étonnement quant à la situation financière de la RAM à une semaine de la clôture de l’espace aérien :
- Comment se fait-il que l’un des piliers de l’économie nationale soit fragilisé au bout de si peu de temps ?
- Comment une compagnie de renommée comme la RAM peine à honorer ses engagements envers ses salariés dès le début de la crise ?
- Pourquoi nous n’avons pas tenu une réunion du comité d’entreprise pour dresser la situation financière de la compagnie, définir les enjeux de cette situation et établir un plan d’action de sortie de crise sur le court et moyen terme ?
Sachez chers collègues, que nous sommes toujours en attente de la part de la Direction d’un :
- Retour sur les démarches et les actions prises pour gérer cette période difficile.
- Feedback sur nos multiples propositions qui ont été établies sur une analyse approfondie de données en notre possession.
- Compte Rendu qui relate fidèlement tous les sujets évoqués durant cette 1ère réunion.
- Retour sur la date de la 2ème réunion avec le partage dans un délai raisonnable, d’un ordre du jour clair, détaillant l’ensemble des sujets à débattre.
La crise que vivait la compagnie, a été certes accélérée par la pandémie du coronavirus, mais elle est aussi la résultante d’un dérapage d’un certain nombre de dépenses issues d’une gestion non ROIste des indicateurs de performance de notre activité.
Nous citons à titre d’exemple :
- Les honoraires relatifs au recours fréquent à des prestataires externes pour des prestations pouvant être réalisées par des ressources internes et qui seraient moins coûteuses pour la Compagnie.
- Une rémunération mensuelle exorbitante des prestations assurées par des personnes ayant bénéficié d’un départ négocié.
- L’inadéquation des ratios de performance (Niveau d’endettement, des charges, des réserves en fond de roulement et de rentabilité) de la compagnie par rapport à la moyenne pratiquée dans l’industrie.
Aussi, les réductions budgétaires, si elles s’avèrent nécessaires, devraient concerner essentiellement certains postes à charges lourdes, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Maroc. Elles ne doivent pas concerner les postes dont la supression n’aura aucun bénéfice notable pour la trésorerie de la Compagnie et doivent être basées sur des critères rationnels loin de toute subjectivité.
Nous, partenaires sociaux ayant proposé des mesures de sauvetage n’ayant pas reçu de suite, nous ne pouvons rester silencieux et laisser l’un des fleurons nationaux, qu’est notre compagnie sombrer face à l’incapacité flagrante d’élaborer un plan crédible de sortie de crise. Il est aussi de notre devoir de vous alerter sur la gravité de la situation actuelle.
Nous considérons que le plan de sauvetage de la RAM, doit absolument être l’apanage de toutes les forces vives de notre compagnie, soucieuses de sa pérennité et de son développement à l’instar de ce qui est déployé dans des entreprises nationales de renommée.
Nous soulignons que nous nous opposerons catégoriquement à toute solution non cascadée, se basant sur le sacrifice du petit salarié (expatrié ou au Maroc), toutes catégories confondues.
Nous informons l’ensemble du personnel que nous continuerons à suivre de près l’évolution de la situation de notre CIE, et nous le tiendrons au courant de toute nouveauté.
Vive l’UMT !