Une réunion mondiale de travailleuses des transports appelle au développement de toute urgence de politiques de transports publics, propices à l’égalité hommes-femmes et à la lutte contre les changements climatiques.
Cette conférence de l’ITF (Fédération internationale des ouvriers du transport), qui réunit 250 travailleuses des transports et militantes de syndicats à Marrakech, au Maroc, se déroule parallèlement à la COP 23, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, en cours à Bonn, en Allemagne, à laquelle assiste et participe l’ITF.
La Présidente du Comité des femmes de l’ITF, Diana Holland, a déclaré : « Les femmes subissent de façon disproportionnée les changements climatiques, partout dans le monde. Elles sont en effet plus susceptibles d’occuper des emplois tributaires des ressources naturelles et de vivre dans la pauvreté, et moins susceptibles d’avoir leur mot à dire sur les politiques liées au climat. »
« Le développement des transports publics – qui s’appuient grandement sur les travailleuses et emploient un grand nombre de femmes partout dans le monde – constitue un axe crucial de la lutte pour la justice climatique. Le programme de l’ITF ‘Nos transports publics’ constitue une priorité pour notre organisation et nous nous réjouissons d’appuyer la déclaration de notre conférence de Marrakech. »
Aux côtés de Diana Holland, des participantes à la conférence et du Secrétaire général de l’ITF Stephen Cotton, cette déclaration est également appuyée par Salaheddine Mezouar, ex-Ministre des Affaires étrangères du Maroc et Président du Forum mondial sur l’environnement de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), Amal El Amri, représentante de l’UMT (Union marocaine du travail) et membre du Conseil d’administration de l’OIT (Organisation internationale du travail), et El Miloudi El Mokharek, Secrétaire général de l’UMT. Voici le texte de cette déclaration :
« La Conférence des travailleuses des transports de l’ITF appelle à un développement concret et ambitieux des transports publics à l’échelle mondiale ; à la promotion et au soutien des avantages environnementaux, sociaux et économiques des transports en commun ; à l’amélioration de l’accès aux services de mobilité et à la réduction des encombrements et de la pollution urbaine, maritime et atmosphérique causée par le transportterrestre, maritime et aérien ; à une collaboration avec les organisations syndicales, et notamment avec les représentantes des femmes, pour les processus décisionnels liés aux politiques de transports publics, lesquelles doivent promouvoir le travail décent et sûr et garantir les droits d’organisation et du travail des hommes et des femmes. »
La ségrégation professionnelle entre hommes et femmes dans les transports et la campagne en cours contre la violence sexiste – qui appelle à une convention de l’OIT sur la violence contre les femmes et les hommes dans le monde du travail – figurent également en bonne place du programme de ces deux jours de conférence.